À mon père.
Comme de l'âpre cep la racine géante
Dans le sol rocailleux, impavide serpente
Parmi l'obscurité pour gonfler le fruit rond
Que le soleil parfait quand finit la saison,
Esprit, dans la noirceur tu as puisé souvent
L'insipide boisson par ta muse exigée
Mais qu'à la lumière d'un astre bienfaisant
En un suave nectar elle voudrait sublimée.
Tel ce cep torturé et sec dans les frimas
Peut donner à l'été la grappe savoureuse,
Même d'un bonheur bref, même du triste glas,
Tente de transcender la nature hasardeuse
Et d'esquisser enfin par quelque poésie
Les couleurs contrastées des raisins de la vie.
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