J’ai comme un souvenir d’un matin idéal Où célébrant un fils trop longtemps attendu Le maître fit jouer le présent musical Par l’orchestre restreint au sourire entendu.
Dans l’étroit escalier chaque instrument complice Avait en grand secret pris sa place assignée Pour attendre patient l’heure d’entrer en lice Et de faire vibrer les notes alignées.
Cosima apparut encore ensommeillée : Sous la main virtuose quelques cordes choisies Enchantèrent Tribschen à peine réveillée Dont les pierres toujours demeurent ébahies.
C’est une nostalgie, une magie des lieux, Qui exaltent mes sens et me rendent joyeux Car silencieusement le poème idyllique Y sublime les airs de son vol onirique.
Philippe Béhin-Stroud
Le fameux escalier où Siegfried Idyll fut joué pour la première fois au matin du 25 décembre 1870. (Photo Philippe Béhin-Stroud, août 2010)
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